Zlatan n'avait plus aucun souvenir récent. Il se trouvait dans un gigantesque vaisseau, c'est tout. En partance pour Mars.
Il se trouvait dans une salle de machines, gigantesque, démesurée, à l'arrêt. Autour de lui et partout dans la salle, des dizaines de cadavres de mécanos déchiquetés. Quelque chose lui disait qu'il n'y était pas pour rien, peut-être le sang dont il était couvert, ou le morceau de viande qu'il mâchouillait distraitement ? Une voix cingla son crâne.
"Vas-y Zlatan. Tu peux le faire. Tue-les. Tous, absolument tous. Tu dois exterminer toute forme de vie à l'intérieur de ce vaisseau."
La voix du souvenir possédait un accent d'autorité irrésistible et éveillait un désir sauvage en Zlatan.
Autour de lui, tout sentait la mort, il était non loin d'un gigantesque charnier où les morts levaient les bras vers le plafond comme une ultime supplique.
Pourtant une odeur différente lui parvint. Une odeur de vie. Un humain, comme lui, pas l'une de ces choses dont il se souvenait vaguement, et qui n'avait rien des êtres vivants sur Terre. En se concentrant, une piste lui apparu clairement entre les rouages et les tuyaux... Mais il sentait d'autres choses aussi. Des êtres venus d'ailleurs se rapprochaient, derrière le sas contre lequel il était adossé. Ils seraient bientôt là.
Les poignards de Zlatan semblaient hurler d'impatience, quoi qu'il fasse, de retrouver le goût du sang.

Un léger bruit sourd et continu éveilla les sens de Zlatan. Quand celui-ci ouvrit les yeux, il fut d'abord étonné de sentir une forte odeur de sang partout dans le lieu où il était. Il sentait également que ses vêtements lui pesaient, humides, collés à sa peau. Mais il n'avait pas froid. La salle des machines où il se trouvait ne lui évoquait rien, et pas plus que les corps - appétissants - qui jonchaient le sol. Qu'est ce qu'ils foutaient là ? Par la surprise, il ne s'était même pas rendu compte qu'il mâchait quelque chose. Apparemment un morceau de chair relativement savoureux. Il l'avala alors, et s'apprêtait à visiter le lieu, au bout de quelques secondes, quand une voix résonna dans sa tête. Une voix particulièrement puissante.
"Vas-y Zlatan. Tu peux le faire. Tue-les. Tous, absolument tous. Tu dois exterminer toute forme de vie à l'intérieur de ce vaisseau."
Elle éveilla alors en lui son désir de faire saigner. Une envie de tout détruire, d'obéir à cette voix. Il fallait qu'il lui obéisse. Il le fallait. Ouais, il allait tous les buter. Il tâcha de se rappeler vaguement à qui la voix appartenait... mais ne s'attarda pas sur la question, car une autre odeur lui parvint. Une odeur étrange. Il se crispa et ferma les yeux, pour mieux se concentrer. C'était... une odeur humaine ? Sans doute. Cette senteur ne ressemblait guère à celles qu'il avait déjà senties auparavant - qui n'avaient rien d'humaines - si vagues furent-elles. Une piste apparue alors, et il tourna son corps vers elle, aux aguets. Pendant un instant, il fut tenté de la suivre, par instinct. Mais alors qu'il hésitait, il eut la sensation d'être en danger. Qu'il fallait qu'il bouge. Tout de suite. Des êtres se rapprochaient, et derrière lui. Il tourna la tête vers ce côté-ci, cracha par terre, et s'avança vers la piste, en prenant garde à ne pas faire trop de bruit dans les flaques de sang, les mains irrésistiblement posées sur ses poignards. Un sourire sadique se dessina sur son visage.

Plus il marchait, moins il se sentait menacé, mais il ne baissa pas sa garde pour autant. Tous ses muscles étaient crispés, et son coeur battait de plus en plus vite. Comme si sa proie se trouvait être à la fin de cette piste. D'un geste machinal, il se lécha les babines. Il longea les tuyaux, pendant encore un instant, mais arriva devant un sas fermé. La piste se poursuivait derrière. Frustré, il foudroya l'obstacle du regard et montra les crocs. Il fouilla sur lui s'il avait de quoi ouvrir la porte, et retira de sa poche un Pass de mécanicien, que l'ancien proprio' lui avait, sans doute, généreusement donné. Il s'apprêtait à en faire usage, quand une présence cachée le fit se raviser. Il fixa l'endroit d'où elle semblait provenir, mais ne discerna rien dans l'obscurité de la salle. Quelle désagréable sensation que de se sentir observé. Il n'aimait pas ça ; cela l'irritait passablement. Il sortit un poignard de sa poche, et fit un pas en avant, tendu.
- Qui va là ? souffla-t-il, menaçant.

Sur ses gardes, Zlatan tendit l'oreille.
- Je suis un Infécoooooooooooooooooond, railla une voix, nerveuse, démente. Un Infécoooond ratééééééé !
Couinement. Jaillissant de l'ombre, une tête vint rouler aux pieds de Zlatan. Elle était si pâle que le cerveau était visible à travers la peau. On aurait dit la tête d'un enfant informe avec deux yeux vides immenses, sans pupilles. La langue gigotait encore nerveusement.
Zlatan perçu alors une autre présence. Infiniment plus dangereuse que la chose ratée. Un prédateur, comme lui. Un être de l'ailleurs qui avait été conçu pour tuer avec efficacité.
La chose sauta jusque devant lui, à quelques mètres, atterrissant avec tant de souplesse que cela n'émit presque aucun son.
Une tension s'installa entre les deux êtres.
La créature face à lui mesurait environ 1m60, était courbée comme un bossu et semblait être le croisement entre un petit humain et un tatoo violet. Il avait une tête de tatoo, oui, mais avec deux yeux énormes et rouges, exorbités. Ses pattes étaient faites pour les acrobaties, et ses avants bras étaient des lames osseuses qui semblaient aussi aiguisées que les poignards de Zlatan. Elle avait deux longues oreilles qui devaient capter tous les bruits à des lieux à la ronde.
Elle demeurait immobile, semblant attendre une réaction.

Tu as l'initiative.

Zlatan se figea une fois de plus, comme une voix folle s'exclamait, brisant le silence de la salle.
- Je suis un Infécoooooooooooooooooond, un Infécoooond ratééééééé !
Il se recula en grondant, à la manière d'un loup, menaçant, la main refermée fermement sur son poignard, prêt à attaquer au cas où. Puis, une tête glissa de l'ombre et roula aux pieds de Zlatan, qui eut une grimace de dégout intense. Cela ne l'avait pas effrayé, c'était juste immonde. Il remarqua que la peau était quasiment translucide. Il avait même envie de l'écraser, ou de l'envoyer valser contre un mur, tant il avait été surprit de la voir débouler près de lui. Mais une toute autre sensation vint l'envahir désagréablement. Il darda son regard acier vers l'ombre en face de lui et se sentit immédiatement en danger. D'instinct il sut que la menace était grande. Un prédateur. Il n'eut pas le temps de se pencher sur la question car la chose émergea de l'obscurité, et en un seul bond de plusieurs mètres, se tint devant lui. Elle se réceptionna silencieusement contre toute attente, obligeant Zlatan à se reculer encore par précaution. Depuis le début, il avait senti qu'elle n'était pas humaine ; dans le mile. C'était la chose la plus immonde qu'il ai jamais eue à rencontrer de toute sa vie - même la tête informe d'il y avait quelques secondes était plus esthétique. Elle était certes plus petite que lui, mais son allure trahissait une grande agilité malgré son aspect répugnant. Il comprit - par la talle des oreilles - qu'elle l'avait entendu depuis le début. Ses avants-bras ressemblaient des lames osseuses faites pour tuer et déchiqueter, mais cela n'effraya pas Zlatan - bien qu'il en sentait émaner la puissance. En tant que prédateur également, il plongea ses prunelles dans celles sanglantes de la créature. Elle l'observait à son tour, et Zlatan se raidit. Il allait devoir la tuer. Un prédateur était de trop ici.
Alors, il s'avança vers elle, intimidant, sortant son second poignard de sa poche. Il bondit à elle, et tenta de lui assener un coup, visant les pattes pour l'empêcher de bondir à nouveau, mais garda ses muscles bandés pour pouvoir esquiver au cas où.

HRP : Attaque précise + 10 en précision mais dégâts moins 15, et esquive pour la défense.

Lancé de dés :
D50 + 10 en précison.
D20 + 38 en puissance.

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#1 'D50' : 32

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#2 'D20' : 13

Zlatan eut la satisfaction de voir que le sang noir qui coulait sur le sol ne fut pas le sien. Il avait réussi à percer la peau de la créature qui, redoutable, avait essayé de le décapiter d'un coup de ses lames mortelles, et l'avait raté de justesse. D'un grognement, le jeune homme se recula et vit avec stupéfaction que la bête s'était immobilisée. Elle tremblait presque, et Zlatan sentit comme un danger encore, et il s'attendit presque à la voir cracher quelque chose. Pendant une seconde, il songea à aller se cacher, mais mieux valait tenter de l’assommer ou même de la tuer avant qu'elle eut le temps de lancer son attaque. Il chargea alors, cherchant à lui trancher la tête, cette fois.

HRP : Attaque précise + 10 en précision mais dégâts moins 15, et esquive pour la défense.

D50 + 10 en précison.
D20 + 38 en puissance.

PS : le lien de ma fiche : https://univion.forumactif.org/t61-fiche-de-personnage-zlatan (scuse, j'ai zappé de le mettre en signa' avant de poster.)

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#1 'D50' : 44

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#2 'D20' : 10

Zlatan se recula suite à son coup mortel, un large sourire ornait à présent son visage couvert de sang noir. La créature était vaincue, terrassée par un coup de maitre. Fier de lui, il observa pendant quelques secondes son œuvre, bien qu'il fusse étonné de trouver une telle chose ici. Il commençait sérieusement à se poser des questions sur cet endroit. Cependant, mieux ne valait pas s’attarder ici ; il se sentait toujours en danger, et songea que s'interroger ici n'était pas une très bonne idée.
Il enjamba le corps de la bête, et avança près de la porte du sas, qu'il ouvrit avec son Pass. Une salle encore plus impressionnante et remplie de machines se tenait devant lui. Il s'avança, les yeux plissés pour mieux voir, car l'éclairage était très mauvais : de nombreux néons avaient explosés, répandant de petits morceaux de verre qui crissaient sous ses pieds. Son instinct de "loup" se mit en route, et il marcha prudemment sur le verre, pour ne pas trop se faire repérer, au cas où si une autre abomination se terrait dans l'ombre, comme la première. Bah, qu'il y en ai une, ou non dans cette pièce, il allait tout massacrer. Il s'approcha des machines, mais tout comme dans l'ancienne salle, elles avaient quelque chose d'étrange ; elles semblaient arrêtées. Et il y en avait partout ! De tous les côtés, donnant à la salle un petit côté labyrinthe plutôt perturbant. Quel bordel pour retrouver son chemin. Seulement, la piste traversait la salle, et le jeune homme entendait bien la suivre. Il s'avança entre les tuyaux, prenant soin de ne pas les toucher, de peur de faire du bruit. Il avisait sans cesse les zones d'ombre, aux aguets, tendu. Si quelque chose allait surgir d'un coin de mur, il serait prêt. Mais un détail éveilla son odorat ; il y avait eu un combat ici : le sang en témoignait. Car oui, il sentait l'odeur singulière du fer non loin – bien que ce sang n'ai rien à voir avec les corps humains retrouvés à son réveil, mais plutôt avec celui de la créature qu'il avait tué plus tôt. Mais... étrangement, c'était différent cette fois. Il s'approcha en sortant discrètement son arme, et se figea : il y avait bien deux corps morts à terre, humanoïdes et répugnants.

« Qu'est ce que... 'tain, mais il y en a combien de ces bestioles-là dans ce vaisseau ? » Marmonna-t-il pour lui même.

Il leur jeta un regard plein de dégout, et poursuivit sa route, prudent et silencieux, à travers les tuyaux.